Le temps est à notre réduction de consommation d’énergie

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Article tiré de Radio-Canada.ca, voir aussi le reportage télévisé au: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2012/09/24/011-gaz-metro-schiste.shtml

Gaz Métro envisage d’importer plus de gaz de schiste au Québec

Mise à jour le lundi 24 septembre 2012 à 21 h 54 HAE
  |  Florent DaudensTwitter  |  Radio-Canada
 
Ravitaillement d'un camion roulant au gaz naturel Ravitaillement d’un camion roulant au gaz naturel

Alors que le gouvernement Marois a annoncé un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste au Québec, Gaz Métro demande à la Régie de l’Énergie d’approuver un plan d’approvisionnement qui pourrait augmenter ses importations de gaz de schiste des États-Unis, de 2013 à 2015.

La semaine dernière, la nouvelle ministre québécoise des Ressources naturelles, Martine Ouellet, semblait fermer définitivement la porte à la production de gaz de schiste. « Je ne vois pas le jour où des technologies permettront une exploitation sécuritaire », a-t-elle soutenu.

Or, du côté de la distribution, Gaz Métro importe actuellement du gaz de schiste, sans être en mesure de chiffrer la proportion. Le distributeur exclusif de gaz au Québec s’intéresse néanmoins de près aux gaz de schiste du nord-est américain dans son plan déposé à la Régie de l’énergie. L’entreprise a refusé de commenter ce plan en arguant qu’il est actuellement examiné par les autorités, mais celui-ci fournit moult détails sur les intentions de Gaz Métro.

En effet, elle compte concentrer la majorité de ses achats au point gazier de Dawn, dans le sud de l’Ontario. Ce carrefour va devenir de plus en plus connecté à plusieurs bassins de gaz de schiste du nord-est américain, estime Gaz Métro. Il est question du bassin de Marcellus, qui est en voie de devenir le plus grand bassin de gaz de schiste en Amérique du Nord, et de celui de l’Utica, en Ohio, qui devrait aussi connaître une croissance importante.

Ces projets illustrent la transformation en profondeur du marché aux États-Unis, un pays traditionnellement importateur de gaz, qui se transforme en exportateur, comme le note Gaz Métro.

« La production de gaz naturel aux États-Unis a augmenté de 29 % entre janvier 2007 et décembre 2011. En 2011, la production de gaz de [schiste] représentait 37 % de la production globale de gaz naturel aux États-Unis. La firme PIRA estime que cette portion passera à 43 % en 2012. » — Plan d’approvisionnement de Gaz Métro

En outre, la production de gaz naturel dans l’Ouest canadien diminue, et le gaz de schiste s’avère de plus en plus utilisé par l’industrie des sables bitumineux.

Le « paradoxe énergétique » du Québec

Au final, les clients de Gaz Métro pourraient donc brûler plus de gaz de schiste, importé des États-Unis. « Au Québec, on a un paradoxe énergétique où on refuse certaines choses en l’utilisant. Inévitablement, il va arriver plus de gaz de schiste au Québec si on s’approvisionne davantage au Québec », estime Pierre-Olivier Pineau, expert en politiques énergétiques à HEC Montréal.

« Si on veut des sources de gaz naturel à bon marché, on est obligé d’aller sur le marché américain, et canadien dans une certaine mesure. Mais même au Canada et surtout en Colombie-Britannique, ce qui se développe beaucoup, c’est le gaz de schiste. Donc, on ne peut pas passer à côté du gaz de schiste. C’est controversé, mais on n’a pas de jugement final sur ce type de gaz. » — Pierre-Olivier Pineau, expert en politiques énergétiques à HEC Montréal

Prudence du côté des groupes environnementaux

Du côté des groupes environnementaux, Dominique Neuman, avocat pour l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, estime que la part de gaz de schiste chez Gaz Métro s’avère faible. Et d’ajouter que pour certaines utilisations « ciblées », le gaz naturel peut s’avérer préférable à d’autres sources d’énergie.

« Jusqu’à présent, nous avons exprimé un certain appui au gaz naturel. Si la proportion de gaz de schiste dans le gaz naturel distribué au Québec vient augmenter, c’est certain que nous allons réviser notre position. » — Dominique Neuman, avocat pour l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique

Pierre-Olivier Pineau note que plusieurs sources de gaz naturel renouvelable existent. « Si les Québécois veulent vraiment une filière propre, c’est possible ». À un coût qui reste toutefois à chiffrer. Il cite en exemple le biométhane, qui pourrait atteindre une part de 5 à 10 % des approvisionnements de Gaz Métro. À ce sujet, l’entreprise dit vouloir « continuer de suivre de près le développement de l’industrie ».

Quant à l’augmentation de la consommation d’électricité pour diminuer celle du gaz, elle aurait un effet de balancier, croit le chercheur : Hydro-Québec serait moins en mesure d’exporter, ce qui pourrait entraîner une hausse de la consommation de gaz dans d’autres États ou provinces. Reste une autre solution, mentionne M. Pineau : réduire la consommation d’énergie.

De son côté, la Régie de l’énergie examinera le dossier de Gaz Métro en novembre prochain.

VIGILANCE !

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Article tiré de radiocanada.ca: Voir aussi le reportage visuel à http://www.radio-canada.ca/regions/mauricie/2012/09/22/001-congres-gaz-schiste-drumondville.shtml

Gaz de schiste : les opposants réjouis, mais vigilants

Mise à jour le samedi 22 septembre 2012 à 19 h 18 HAE
 

Gaz de schiste

Dans le cadre de la première Journée internationale contre la fracturation hydraulique, des groupes opposés à l’exploitation du gaz de schiste sont réunis à Drummondville.

Le congrès rassemble notamment le Regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique et la Coalition pour une gestion responsable de l’eau Eau Secours.

Cette rencontre fait écho à des rencontres similaires dans une quarantaine de villes dans le monde contre l’exploitation du gaz de schiste.

Jeudi, la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a déclaré qu’elle ne voyait pas le jour où l’on pourrait exploiter le gaz de schiste de façon sécuritaire.

« C’est ce qu’on a demandé, on est réjouis, mais on ne baisse pas les bras parce que ce n’est pas encore fait. Et on voit qu’il y a beaucoup d’opposition auprès du lobby pétrolier et gazier et même auprès de l’opposition officielle, qui est l’ancien parti qui nous a mis entre les pattes le gaz de schiste. »,a indiqué Serge Fortier, du regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent, pour expliquer la position les groupes présents à cette rencontre.

Les opposants au gaz de schiste auraient voulu l’adoption d’un moratoire complet pour que la question soit classée.

Le président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, l’ancien premier ministre Lucien Bouchard, a déploré cette déclaration. Selon lui, le gouvernement devance les conclusions du Comité de l’évaluation environnementale stratégique (EES) sur le gaz de schiste, mis en place l’année dernière.

La ministre Ouellet a indiqué qu’elle souhaitait confier au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) la réalisation de l’évaluation actuellement en cours. Elle veut aussi élargir le mandat de l’étude et y faire contribuer davantage d’« intervenants indépendants ».

Un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste est en vigueur au Québec au moins jusqu’à la publication du rapport final de l’EES, prévue à la fin de 2013.

LE COMBAT N’EST PAS TERMINÉ

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Article tiré de LaPresse.ca:

Publié le 22 septembre 2012 à 14h07| Mis à jour le 22 septembre 2012 à 19h22

 Gaz de schiste: les opposants surpris par la rapidité de Québec

Un forage à Saint-Barnabé-Sud.... (Photo: François Roy, archives La Presse)

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Un forage à Saint-Barnabé-Sud.

Photo: François Roy, archives La Presse

La Presse Canadienne

Le coordonnateur du Regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL), Serge Fortier, est surpris par les intentions du gouvernement de Pauline Marois de vouloir fermer définitivement la porte à l’exploitation des gaz de schiste.

Jeudi, la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a déclaré qu’elle ne voyait pas le jour où l’on pourrait exploiter le gaz de schiste de façon sécuritaire.

De passage samedi à Drummondville, dans le cadre de la première Journée internationale contre la fracturation. M. Fortier, a indiqué que le plan d’actions de son organisme devra être redéfini compte tenu de l’orientation que semble prendre le nouveau gouvernement péquiste.

M. Fortier a affirmé que les opposants devront «(s’) habituer à travailler non plus contre un gouvernement qui s’entêtait à ne pas comprendre ses citoyens, mais plutôt en collaboration avec un nouveau gouvernement qui se montre ouvert à nos revendications». 

Le militant indique que le mouvement d’opposition à l’exploitation devra maintenant se battre contre les lobbys pétrolier et gazier.

M. Fortier s’est aussi dit surpris par la rapidité du gouvernement de Pauline Marois dans le dossier. Il ne considère cependant pas cette annonce comme une victoire, mais bien comme «une étape supplémentaire». Il attribue cette annonce hâtive au peu de temps qu’ont les ministres pour agir parce que le gouvernement est minoritaire.

M. Fortier se réjouit des mandats importants qui ont été confiés à des personnes qui se sont montrées réceptives à leurs convictions, citant notamment Martine Ouellet, Daniel Breton et Scott McKay.

«(Ces nouveaux ministres) vont avoir une oreille beaucoup plus ouverte à nos revendications tant et aussi longtemps qu’on va rester raisonnable dans nos demandes. Jusqu’à présent, nos groupes citoyens ont toujours été pacifiques et nos inquiétudes, fondées», a-t-il déclaré.

Il refuse toutefois de crier victoire prématurément: «On ne baisse pas les bras. Il faut maintenant que le gouvernement puisse mettre (le moratoire) en place et pour ça, il y a des procédures.»

Le RIGSVSL souhaite maintenant que le Comité de l’évaluation environnementale stratégique (EES) soit réformé, étant donné «sa composition douteuse et partisane». M. Fortier avance même que le comité a reçu le mandat d’assurer l’essor de l’exploitation des gaz de schistes malgré le refus social.

«Nous, on va travailler à discréditer cette institution-là. Ce qu’on va vouloir, c’est des études indépendantes», lance M. Fortier.

La ministre Ouellet a indiqué pour sa part qu’elle souhaitait confier au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) la réalisation de l’évaluation actuellement en cours. Elle veut aussi élargir le mandat de l’étude et y faire contribuer davantage d’«intervenants indépendants».

Un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste est en vigueur au Québec au moins jusqu’à la publication du rapport final de l’EES, prévue à la fin de 2013.

LE HAUT ST-LAURENT, TERRE PROPICE.

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L’article qui suit, tiré de La Presse.ca, ne traite pas du Haut-St-Laurent mais le sous-sol de notre région est propice à ce genre de pratique, les compagnies Junex et Intragaz sont actifs dans ce secteur. J’aurai sous peu d’autres détails. jroy.
 
 

Publié le 08 août 2012 à 09h41

| Mis à jour le 08 août 2012 à 09h41

 Nouvelle tuile pour l’exploitation du gaz de schiste

Gaz de schiste

Gaz de schiste

Consultez notre dossier complet sur les enjeux de l’exploitation du gaz de schiste. »

Exploitation du gaz de schiste aux États-Unis.... (Photo AP)

Exploitation du gaz de schiste aux États-Unis.

Photo AP

Mathieu Perreault
La Presse

Après la fracturation hydraulique, voilà qu’une autre pratique utilisée pour l’exploitation des gaz de schiste fait controverse. L’injection massive d’eaux usées dans la croûte terrestre pourrait favoriser les tremblements de terre dans des régions fragiles, selon une nouvelle étude texane.

«On ne peut pas prouver qu’un tremblement de terre est causé par une injection précise », explique Cliff Frohlich, géophysicien à l’Université du Texas, qui publie les résultats de ses recherches dans le plus récent numéro de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. «Mais il est maintenant certain que la probabilité augmente.»

Selon deux spécialistes québécois interviewés par La Presse, l’étude de M. Frohlich pourrait compliquer les activités de l’industrie du gaz de schiste.

«La fracturation de la roche durant l’exploitation ne pourrait pas causer de t remblements de terre», explique Marc Durand, ingénieur en géologie à l’UQAM, aujourd’hui à la retraite. M. Durand a d’ailleurs sonné l’alarme dès le début de 2011 sur les dangers du gaz de schiste. «Mais aux États-Unis, les grandes quantités d’eau utilisées par l’industrie sont réinjectées de cette manière et ça, ça peut causer des tremblementsde terre. Ici, au Québec, il a été question de le faire, parce que les usines de traitement ne peuvent pas vraiment s’en occuper.»

 

Régions à risque

Dans l’étude de M. Frohlich, 25 séismographes installés au Texas ont été suivis pendant près de deux ans. Ce réseau d’appareils de mesure, qui appartient à la Fondation nationale pour la science (NSF), est très précis: il a pu détecter des tremblements de terre de très faible intensité moins de 3 sur l’échelle de Richter et localiser leur épicentre à 1,5 kilomètre près. Plusieurs régions où il y avait de fortes injections de liquide étaient associées à un nombre plus élevé de séismes. Le géophysicien texan estime néanmoins que le potentiel sismique dépend de la présence de failles, puisque dans certaines régions où il y avait beaucoup d’injections, les tremblements de terre n’étaient pas nombreux.

«C’est la meilleure étude sur le sujet», estime Yajing Liu, géophysicienne à l’Université McGill. «Je pense qu’on peut conclure que l’injection de liquide cause beaucoup plus de tremblements de terre que prévu. Il reste maintenant à déterminer quelles régions sont plus à risque. Ça pourrait être fait avec les mêmesoutils d’imagerie géophysique utilisés pour la conception de barrages ou de tunnels, et avec lesquels l’industrie du gaz de schiste est familière.»

L’Association canadienne des producteurs pétroliers n’a pu commenter directement l’étude, faute de temps. L’Association pétrolière et gazière du Québec n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.